Amiens
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Parfois, on ne va pas jusqu'au bout de nos rêves, on est pris de vertige au moment où on sent qu'ils vont enfin se réaliser. On avait tant attendu qu'ils semblaient être du domaine de l'impossible, de l'irréel. On a peur d'être heureux car on a peur de perdre un jour ce bonheur que l'on a tant attendu, que l'on n'espérait plus, et qui nous tend les bras. Alors on y renonce lâchement car nos habitudes sont plus sécurisantes que le changement, que l'inconnu, mais si elles ne nous satisfont pas, au moins on est dans un domaine connu. On redoute l'inconnu, l'inconnu est synonyme de danger. Alors on continue à vivre nos vies tranquilles, misérables, ternes et insipides, sans passion, sans hauts-le-coeur, sans sensations fortes. On n'ira jamais sur la grande roue. La peur paralyse, freine toute action, tout progrès, tout avancement.
