Le Bouddhisme

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Je suis assez attirée par certains (pas tous !) aspects de la conception bouddhique de l'existence, qui vise à éliminer la souffrance. Bien sûr, je ne fais pas de prosélytisme, je ne suis pas bouddhiste, je suis juste curieuse des principes de cette religion.  

En voici quelques principes:

1) Le salut par ses propres moyens est pour tout homme la tâche immédiate. Quand un homme gît, blessé par une flèche empoisonnée, il n’en retarde pas l’extraction en demandant des détails sur l’homme qui l’a décochée, ni sur la forme de la flèche. Il faut commencer dès aujourd’hui à affronter la vie telle qu’elle est, en ne vous instruisant jamais que par votre expérience personnelle.

2) Le premier fait de l’existence est la loi du changement ou de l’impermanence. De l’atome à la montagne, d’une simple pensée à un empire, tout passe par le même cycle d’existence : la naissance, la croissance, le déclin et la mort. Seule la vie persiste et cherche sans cesse à se manifester sous des formes nouvelles. La vie est un phénomène de mouvement et celui qui s’accroche à la forme, quelque splendide qu’elle paraisse, souffrira en résistant à ce courant.

3) La loi du changement s’applique également au concept de l’âme. Dans l’individu, il n’y a pas de principe qui soit immortel et immuable. Seul "l’Innommé... l’Ultime Réalité ne change pas ; toutes les formes de la vie, y compris l’homme, sont des manifestations de cette réalité." Pas plus que l’ampoule électrique ne possède la lumière, l’homme ne possède la lumière, l’homme ne possède la vie qui circule en lui.

4) L’univers est l’expression de la loi. Tous les effets ont des causes, et le caractère de l’homme est la somme de ses pensées et de ses actes antérieurs. Le karma, qui signifie action-réaction, gouverne toute existence. L’homme est le seul ordonnateur de son entourage et de la façon d’y réagir, ainsi que de sa condition future et de son ultime destin. Par des pensées et une conduite bien dirigées, il peut purifier graduellement sa nature intérieure et ainsi, par une pleine connaissance de soi, parvenir à se libérer de la renaissance. Cette évolution demande de longues périodes de temps, comprenant vies après vies, sur cette terre. Mais finalement toute forme de vie atteindra l’Éveil.

 

5) La vie est indivisible, quoique ses formes changeantes soient innombrables et périssables. Il n’y a en réalité pas de mort, bien que toute forme doive mourir. La compréhension de l’unité de la vie éveille la compassion, un sentiment d’identité avec la vie sous d’autres formes. La compassion a été appelée "la loi suprême, l’éternelle harmonie" : celui qui trouble l’harmonie de la vie souffrira en conséquence et retardera son propre éveil.

6) La vie étant une, l’intérêt d’une de ses parties doit être celui du tout. L’homme, dans son ignorance, croit qu’il peut lutter avec succès pour ses propres intérêts, et cette énergie mal dirigée de l’égoïsme produit la souffrance. Il apprend, par cette souffrance, à en réduire et finalement à en éliminer la cause. Le Bouddha enseigna Quatre Nobles Vérités : a) l’existence universelle de la souffrance, b) sa cause : le désir mal dirigé, c) son remède : l’élimination de la cause, d) le Sentier du développement personnel qui conduit à la fin de la souffrance.

7) Le sentier Octuple comporte :  La compréhension juste.  La pensée juste.  La parole juste.  L’action juste. Les moyens d’existence juste. L’effort juste. L’attention juste.  La concentration juste : la maîtrise de l’esprit qui parvient à élever l’être, ou la contemplation de la réalité, qui mène à l’Éveil total. Comme le bouddhisme est une façon de vivre, plutôt qu’une théorie de la vie, le parcours de ce sentier est indispensable pour la délivrance personnelle. "Cesse de faire le mal, apprends à faire le bien, purifie ton coeur : ceci est l’enseignement des Bouddhas."

8) Le Bouddha, un être humain, devint le Tout-Eveillé. Le but de la vie est d’atteindre l’Éveil. Cet état de conscience, Nirvana, l’extinction des limites de la personnalité, peut être réalisé dès cette existence sur cette terre. Tout homme et toute autre forme de vie contiennent la possibilité d’Éveil.

 

9) Entre l’Éveil potentiel et l’Éveil véritable se trouve le Chemin du juste milieu, la Voie qui mène "du désir à la paix", un procédé de développement personnel entre les opposés, évitant les extrêmes. Le Bouddha parcourut cette voie jusqu’au bout et la seule foi requise par le Bouddhisme est la croyance raisonnable que là où a passé un guide, il nous est possible de marcher à notre tour. Il faut que le coeur et l’intelligence soient développés ensemble. Le Bouddha était aussi bien compatissant qu'Eveillé.

10) Le Bouddhisme attache une grande importance à la nécessité de la concentration intérieure et à la méditation qui, à la longue, conduisent au développement des facultés spirituelles. La vie subjective est aussi importante que l’accomplissement des tâches quotidiennes et des périodes de tranquillité sont indispensables pour l’activité intérieure et le bon équilibre de la vie. Le Bouddhiste doit être toujours attentif et calme, évitant l’attachement intellectuel et sentimental à la parade de l’illusion. Cette attitude, toujours renforcée de défense contre les événements qu’il sait avoir créés lui-même, l’aide à garder le contrôle de ses réactions.

11) Le Bouddha disait : "Travaillez avec diligence à votre propre salut." Le Bouddhisme ne connaît d’autre autorité pour la vérité que l’intuition individuelle et cette autorité n’existe que pour l’individu lui-même. Chaque homme subit les conséquences de ses propres actions et évolue par elles tandis qu’il aide son prochain à atteindre la même délivrance. La plus complète tolérance est pratiquée envers toutes les religions et philosophies, car nul homme n’a le droit d’intervenir dans la marche de son prochain vers le but.

12) Le bouddhiste n’est nullement pessimiste et ne cherche pas à s’évader de la réalité. Il ne nie pas l’existence de "Dieu", ni de l’âme. C’est au contraire une logique, une religion, une science spirituelle, un mode de vie raisonnable, pratique et qui embrasse tout. Depuis deux mille cinq cents ans, il a satisfait les besoins de près d’un tiers de l’humanité. Il attire l’occident parce qu’il n’a pas de dogmes et qu’il satisfait le coeur comme la raison ; qu’il insiste sur la confiance en soi, allié à la tolérance envers d’autres opinions ; qu’il embrasse la science, la religion, la philosophie, la psychologie, la morale et l’art, et considère l’homme comme seul créateur de sa vie présente et seul ordonnateur de sa destinée. 

 Dans le mot « bouddhiste », nous trouvons le mot « bouddha », qui signifie : celui qui connaît les quatre nobles vérités.

Les quatre nobles vérités sont :

 1- la noble vérité de la souffrance

2- la noble vérité de l'origine de la souffrance

3- la noble vérité de l'extinction de la souffrance

4- la noble vérité de la voie permettant de parvenir à l'extinction de la souffrance

Celui qui est capable de découvrir les quatre nobles vérités par sa propre sagesse et qui est en mesure de faire bénéficier la connaissance de ces quatre nobles vérités aux autres est un buddha. Le vrai bouddhiste est quelqu'un qui observe les trois points majeurs suivants, établis par Bouddha :

1- abstention des actes, paroles et pensées malsains.

2- développement à tout moment des actes, paroles et pensées bénéfiques.

3- entraînement à garder le mental pur  des impuretés mentales.

Krishna (Dieu)

 En d'autres termes :

S'abstenir de tout ce qui est nuisible

Faire ce qui est bénéfique

Purifier son mental

1- Le premier point majeur est de s'abstenir de produire des actes qui ne sont pas innocents et qui provoquent des résultats négatifs, par exemple, le fait de commettre un meurtre n'est pas innocent et provoque un résultat négatif. Ce résultat négatif ne se limite pas au meurtre lui-même et aux souffrances causées dans l'entourage du mort, mais il se traduit également par des conséquences douloureuses pour le tueur, telle qu'une renaissance courte, ou avec une mauvaise santé, ou dans des mondes très inférieurs. Le fait de voler quelque chose appartenant à autrui  met aussi en faute et provoque, lors de la prochaine renaissance (ou même avant), des ennuis et des résultats indésirables pour le voleur. De même que les mensonges, les calomnies, les bavardages futiles, et toutes les autres formes de paroles blessantes ou nuisibles.

Actions, paroles et pensées nuisibles: en agissant, parlant ou pensant de la sorte, une personne n'est pas innocente. Elle n'est donc pas libre d'en subir ultérieurement des conséquences fâcheuses. C'est pourquoi Bouddha nous exhorte à nous en abstenir.

Afin de protéger les êtres de la souffrance, pour leur éviter de douloureuses conséquences, du haut de sa compassion, Bouddha nous « interdit » de tuer, de voler, d'adopter une méconduite sexuelle, de formuler des mensonges, et de commettre tous autres actes akusala physiques, verbaux et mentaux. 

2- Le second point majeur est de développer des actes bénéfiques à tout moment, de manière ininterrompue: le don, la générosité, l'observation de la vertu, et le développement de la concentration. Les kusala sont des actes innocents, qui procurent des résultats positifs. Par exemple, le fait d'octroyer un don est innocent et engendre un résultat positif. Ce résultat positif ne se limite pas au don lui-même, mais il se traduit par de la bonté ou de l'amour de la part du receveur et par des conséquences bénéfiques pour le donateur, telle qu'une renaissance heureuse. Cette pratique est tout aussi innocente et bénéfique. Elle offre onze avantages :

sommeil paisible - réveil paisible - beaux rêves durant le sommeil - sympathie de la part des gens - protection de la part des deva - protection contre les dangers du feu, du poison et des armes - stabilité mentale - expression du visage sereine et radieuse - tranquillité au moment de la mort - gain d'une meilleure existence après la mort.

3- Le troisième point majeur est de conserver un mental pur. La plupart des gens accordent beaucoup d'efforts au maintien de l'esthétique et de la propreté du corps. Se lavant et se changeant de vêtements jusqu'à plusieurs fois par jour, ils s'occupent ainsi de l'entretien de leur corps avec le plus grand soin. En revanche, rares sont ceux qui s'entraînent régulièrement à la purification de leur mental, pour le nettoyer de ses nombreuses souillures. La saleté du mental peut faire renaître dans le monde animal et dans le monde des enfers.

Nous avons tous aperçu des animaux baigner dans une misère abominable, comme des buffles, des vaches, des porcs, des chiens, des poulets, etc. Ceux-là évoluent dans la souffrance, non pas parce qu'ils ont négligé de nettoyer les impuretés de leur corps, mais parce qu'ils ont – durant leurs précédentes existences – négligé de nettoyer les impuretés de leur mental. Cela les a donc conduits à renaître dans de telles conditions. Pour éviter des renaissances douloureuses, il n'y a pas plus important que la purification du mental.

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 Le mental doit être « nettoyé » de ses saletés. La fonction du mental est de penser et d'observer les sens et les perceptions mentales. Durant le satipa††hána, le yogí est conscient des activités de son mental. Le mental est quelque chose de très particulier. C'est le mental qui est la chose la plus étrange et la plus étonnante qui soit, car c'est lui qui conçoit toutes ces choses.

L'eau peut être stockée entre des digues afin qu'elle n'aille pas se perdre en se répandant aux alentours. De la même manière, afin que le mental ne se perde pas dans les plaisirs sensoriels, il convient de le maîtriser. Originellement, l'eau est claire et pure. Si nous y ajoutons une teinture, elle sera colorée en conséquence. De la même manière, par nature, le mental est pur, mais « teinté » par lobha, dosa et tous les kilesá, il devient encrassé, corrompu.

Un sculpteur de marionnettes est capable de tailler de beaux princes et de belles princesses comme de vilains démons et de vilains dragons. Dans un spectacle de marionnettes, toutes les sortes d'état d'esprit (cruauté, bonté, peur, joie, etc...) peuvent alors être représentés à travers les différentes marionnettes. À l'identique, les êtres « sculptent » leur mental. En sculptant le mental à l'aide d'états d'esprit emplis de lobha, dosa, et moha, les sculptures ainsi obtenues sont des êtres infernaux, des démons, des animaux et des humains pauvres et malheureux. En sculptant le mental à l'aide d'un mélange de kusala et d'akusala, les sculptures ainsi obtenues sont des humains déformés ou des deva inférieurs. En sculptant le mental, à l'aide d'états d'esprit sains et bienveillants, nous obtenons ainsi de belles sculptures, comme des humains de hautes conditions.

Un mental non apprivoisé s'investit sans modération dans les plaisirs des sens : plaisirs des yeux, des oreilles, du nez, de la langue, et du corps. En laissant le mental à l'état sauvage, il sera abandonné aux kilesá. N'ayant alors d'autre issue que de développer de nombreux akusala, l'existence prochaine aura lieu au sein des apáya. C'est pourquoi il faut apprivoiser le mental.  Les personnes qui s'entraînent en profondeur à la méditation sont, de fait, des personnes qui observent les huit préceptes. Ainsi, ils s'abstiennent de repas après midi, d'audition de musique, de chant, de danse, etc.

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 Pour favoriser l'apprivoisement du mental, il convient  de ne pas consommer de nourriture de façon excessive. Enfin, le mental doit également être lié à un entraînement intensif à la concentration. L'entraînement à la méditation permet d'apprivoiser complètement le mental, car il empêche les plaisirs des sens. Le mental apprivoisé devient un véhicule qui transporte vers des existences supérieures.

De la même façon dont nous lavons la saleté de nos pieds à l'aide d'eau, nous lavons les impuretés du mental à l'aide de la contemplation des phénomènes physiques et mentaux. Par un tel entraînement, le yogí parviendra à réaliser certaines connaissances,  comme la distinction entre la conscience et la matière et la distinction entre les causes et effets. La pureté du mental est alors accomplie.

En embrassant un tel entraînement, un être remplit les trois points majeurs enseignés par Bouddha – s'abstenir de tout ce qui est nuisible ; faire ce qui est bénéfique ; purifier son mental, et de ce fait, est un vrai bouddhiste. Doté d'une foi ferme, il sera libre de renaître dans les apáya. Demeurant fidèle à l'entraînement de ces trois points majeurs, il parviendra tôt ou tard à la cessation définitive de toute souffrance.

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