Origine du Carnaval

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Pour les Anciens, l'année débutait non en janvier, mais en mars. Le mois de mars était donc le premier mois de l'année, celui du renouveau de la nature et du réveil de la terre. Or, avant toute nouvelle création, le monde doit retourner au chaos primordial pour se ressourcer. Ce chaos était représenté par le Carnaval, au cours duquel un pauvre d'esprit était élu roi et revêtait des ornements royaux. Au cours des fêtes du Carnaval, toutes les individualités disparaissent sous les masques et le maquillage, permettant ainsi la confusion qui symbolise le chaos. Les fêtes de Carnaval accompagnent le passage de l’hiver au printemps, de la mort à la vie : elles signalent le renouveau de la nature dans l’exubérance, la fantaisie et l’imagination.

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Le Carnaval est une survivance des Bacchanales, Lupercales, Saturnales romaines, des fêtes grecques en l’honneur de Dionysos, des fêtes d’Isis en Égypte ou des Sorts chez les Hébreux. Ces fêtes se rattachaient aux traditions religieuses de la plus haute Antiquité. Elles célébraient le commencement de l’an nouveau et le réveil de la nature. Pendant quelques jours, les esclaves devenaient les maîtres, les maîtres prenaient la place des esclaves, les servant à table, par exemple : devenait permis ce qui était habituellement interdit.

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Grâce aux déguisements, aux masques, chacun peut oublier pour un temps la misère, la maladie, la souffrance. Chacun peut changer de condition : les hommes se déguisent en femmes, les enfants s’octroient des droits d’adultes. La réserve qui régit habituellement les rapports sociaux disparaît. Le masque de l’hypocrisie tombe : place à la satire et à l’humour !  Les traditionnelles batailles de confettis  sont la survivance de l’antique usage de répandre des graines de céréales et de riz, rites de fécondité qui subsistent dans les cérémonies de mariage des pays latins. 

 Carnaval de Nice (Autres)

  Comme toute fête au sens plein du terme, le Carnaval est la négation du quotidien. Symbole même de la fête populaire, il instaure un temps pendant lequel il est possible de s’affranchir des règles et des contraintes du quotidien. Ainsi, il permet d’outrepasser les règles morales et sociales

 Cette fête, issue des rites païens, s'est perpétuée à travers le Moyen Âge et la Renaissance, jusqu'à nos jours. Parmi les innombrables carnavals du monde, on peut citer, entre autres ceux de Bâle ou Zurich (Suisse), ceux de Cologne ou de Munich (Allemagne), celui de Nice, celui de Venise, et celui de Rio où le carnaval est roi et considéré comme une grande libération sociale.

Carnaval de Nice (Autres)

Au terme des célébrations, il faut valoriser le rite : les péchés et les ténèbres de l’hiver sont livrés au feu purificateur. Dans diverses régions, des représentations parfois gigantesques sont livrées aux flammes. Carnaval s’adresse à l'être charnel de l'homme, pétri d’instincts et de passions.  Carnaval autorise les outrances.

Le Carnaval est aussi une fête urbaine. Les défilés se font dans les rues et sur les places publiques. Les participants font du bruit, de la musique, car Carnaval est une forme de contestation même si elle s’exprime dans la dérision. D’ailleurs, le fait qu’il se passe dans les villes est une indication, car la cité exprime le lieu de l’ordre: on peut donc opposer le microcosme social organisé qu’est la ville ou le village, au monde chaotique qui se situe hors des murs. Carnaval est ainsi l’expression du désordre, mais il se déroule dans le lieu de l’ordre, la ville. Il exprime un sursaut contre les exigences posées. 

(adapté du site: tecfa.unige.ch)

 

VIVE LE CARNAVAL !!!

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