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Billy Elliot

 

Ce film est sorti le 29 septembre 2000 au Royaume-Uni. L'histoire se passe en 1984. Billy, un enfant de douze ans, vit dans une ville minière à Durham, au Nord-Est de l'Angleterre, dans une maison de brique identique à toutes les autres, avec son père Jackie, son grand frère Tony  et sa grand-mère. Sa mère est décédée. Son père et son frère sont tous deux mineurs de fond, comme tous les hommes du voisinage. Billy, lui, va à l'école et prend des cours de boxe après la classe. Son père l'y accompagne et le pousse, croyant qu'une réussite dans ce domaine les sortira de l'embarras financier dans lequel ils sont. Mais un jour, à l'autre bout du gymnase, il assiste à un cours de danse. La boxe ne lui plaît pas et il préférerait faire de la danse comme les filles. Alors, en secret de son père, il va à la danse plutôt qu'à la boxe. Il a du talent et son professeur, Madame Wilkinson, le pousse à poursuivre dans cette voie et à tenter d'entrer dans une école de danse renommée où il pourra apprendre plus que ce qu'elle peut lui enseigner. Ceci nécessite naturellement de révéler la vérité au père qui a par ailleurs d'autres soucis, la mine étant menacée de fermeture par le gouvernement de Margaret Thatcher, comme toutes les autres mines d'Angleterre à cette époque. Tous les mineurs sont en grève. Un jour, le père, furieux, fait irruption dans la salle de danse, prêt à semoncer son fils. C'est alors qu'on assiste à une scène des plus belles, des plus fortes et des plus émouvantes où Billy, au lieu d'expliquer par des mots sa passion pour la danse, exprime ses sentiments en dansant devant son père. Il crie sa nature comme une évidence, comme un besoin, comme une nécessité absolue. "Quand je danse, je me sens bien, j'oublie tout, j'ai la sensation de disparaître, je sens un changement dans mon corps, comme s'il était en feu, je me sens comme un oiseau, comme s'il y avait de l'électricité en moi". C'est ce qu'il explique au jury qui lui demande ce qu'il ressent quand il danse.

What dancing feels like

 Le père ébloui par le don de son fils, comprend qu'il ne peut s'opposer à cette force. Il renonce à faire grève pour payer ces dépenses pour Billy alors que Tony, son frère, cherche à l'humilier en lui intimant de danser sur la table. Billy réussit alors l'examen d'entrée à l'école de danse. 

Treize ans après, le père et le frère vont assister au spectacle de Billy qui danse dans Le Lac des Cygnes. Cette dernière scène est très forte: le père est bouleversé par la perfection de la prestation de son fils (joué par le magnifique danseur Adam Cooper). Billy vit son rêve, quitte le monde du réel, transcende sa vie, touche le ciel.

The Swan Lake

Dans ce film, deux mondes antithétiques s'affrontent, s'opposent: la force brute, animale, agressive, du monde viril, le monde implacable de la misère, du chômage.

Face à cette violence, la  danse se présente comme un cocon, un nid douillet, une bulle qui protège de la réalité grossière. C'est un monde parallèle de finesse, de grâce, d'insouciance, de beauté pure. La danse permet de se libérer, d'atteindre une dimension supérieure, de s'évader des contingences. Le monde d'en-Bas se heurte au monde d'en-Haut, la musique des matraques des policiers jure avec la divine musique du Lac des Cygnes.

Billy ne marche pas, il danse, il marche en dansant. Il danse sa vie, de façon frénétique, électrique.

Ce film prône la tolérance envers toutes les différences, tente de faire tomber les tabous. Il est inenvisageable de danser si on est un garçon, car  dans ce monde hyper viril, on est alors considéré comme un homosexuel, honte suprême! Un des amis de Billy lui demande de ne pas dévoiler son homosexualité. Un autre ami de Billy et son père se déguisent en femme en cachette. On n'a pas le droit d'être soi-même. On est obligé de se soumettre à la loi générale, de se fondre dans la norme.

A un moment donné, Billy dansant dans la rue, tel un feu-follet, se heurte à un mur de tôle qui l'oblige à s'arrêter. Ce mur figure les limites, l'enfermement, la prison des préjugés, de l'incompréhension, de la misère qui étouffent les désirs, s'opposent à la réalisation de ses rêves. Danser est une compulsion, une nécessité absolue.

Forced to Dance

Billy suit les préceptes de sa mère, qui lui a laissé une lettre avant sa mort où elle le pousse à "être lui-même". Ce film nous pousse à être nous-mêmes et à ne pas tenir compte de ce que les autres pensent de nous, serions-nous seuls contre tous....

Final Scene

Ce film a obtenu onze Prix.

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