Vladimir Kush (2)

Voici d'autres oeuvres de ce si talentueux artiste !

pillow-book.jpgPillow-Book (Livre-Oreiller)

Le vent se calme. On entend à peine les pas des passants dans le silence de la nuit. L'obscurité s'épaissit, et les oiseaux arrêter de chanter. L'heure de la chouette bat dans mon cœur !

waiting-for-luck.jpgWaiting for Luck (En attendant la chance)

L'acrobate attend que la force élastique du trampoline le jette dans l'eau. L'image du matin est associée à la naissance d'un nouveau jour. La lumière dorée de la matinée nous apporte optimisme et espoir dans des lendemains radieux.

wind.jpgWind (le Vent)

La couleur bleu vert, froide, de cette peinture crée une atmosphère angoissante comme celle que l'on peut éprouver lorsqu'on quitte la maison. Seul le soleil, s'empourprant dans les ​​lointains nuages, rappelle le confort de la maison abandonnée. Quelque peu éloignées du réel, des silhouettes statiques semblables à des marionnettes contribuent à amplifier le sentiment de solitude et la rigidité de l'espace. La maison représente la constance et la stabilité.  Inversement, le vent, associé aux puissantes forces chaotiques qui font s'agiter une chemise, suggère l'anxiété, avec l'idée de l'expulsion de la maison.   "Une petite feuille de chêne arrachée de sa branche a été emportée dans la steppe par une bourrasque ..." - Mikhaïl Lermontov. La chemise agitée peut aussi rappeller une voile, et la maison - un navire. Le vent symbolise le souffle et est donc lié à Dieu.

flow-with-the-wind.jpgFlown With the Wind (Emportés Par le Vent)

Le souffle puissant du vent nous libère du lourd fardeau du passé. Nous éprouvons la sensation onirique de voler vers de nouveaux horizons. Mais l'essaim de gens qui se détachent sur un ciel cramoisi voguent vers l'incertitude, métaphorisant ainsi la nature dramatique de notre vie. Le nom du tableau rappelle évidemment le titre du grand roman "Autant en emporte le vent" dans lequel non seulement les gens disparaissent à jamais, mais aussi toute la civilisation du Vieux Sud. Nous espérons que la diaspora des courageux aéronautes tombera sur le sol riche, pour engendrer de nouvelles civilisations.

horn-of-babel.jpgHorn of Babel (Corne de Babel)

La corne, comme la Tour de Babel est un symbole de l'arrogance humaine. Selon la Bible, les hommes ont eu l'idée de construire une tour assez haute pour atteindre le ciel (ou, éventuellement  le conquérir). Ainsi, ils voulaient se mettre au même niveau que Dieu et ont été punis pour cela. Le Seigneur les a privés de leur langue commune, et ils ne pouvaient plus se comprendre mutuellement. Utilisant la légende biblique, l'artiste développe son propre concept artistique: sa corne d'abondance est une structure de création plutôt que de destruction. Elle déborde sur d'autres bâtisses plus modestes. Mais les gens vivant dans des communautés «horizontales» sont connus pour être beaucoup plus disposés à communiquer entre eux et à se comprendre que les résidents des tours verticales.

last-supper.jpgLast Supper (mot-à-mot, le dernier souper, ie La Cène, en français)

 Cette peinture est une métaphore de l'histoire du Christ. Elle ressemble à la peinture murale classique que Leonard de Vinci a créée entre 1495 et 1497 pour le réfectoire d'un couvent dominicain de Milan. Selon Vladimir Kush, le «langage des fleurs» est en mesure de traduire les teintes des sentiments, évoquées par les célèbres paroles du Christ: "L'un de vous me trahira". Dans ce tableau, l'ensemble du spectre des personnages des 12 apôtres est symbolisé par des fleurs. On devine Judas parmi les apôtres - il se trouve face au Christ. Si le Christ est ouvert au soleil et au Royaume de Lumière, Judas cache son visage dans sa capuche, qui représente le royaume des Ténèbres. La grappe de raisin coupée, placée au bord de la table, symbolise la solitude du Christ sur cette Terre en tant que fils de Dieu. «Je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron», dit le Christ dans l'Évangile de Saint Jean. La tête du Christ est tournée vers le ciel, comme s'il regardait vers le Père, qui l'a envoyé sur Terre pour sauver les âmes humaines. Seul le Christ sait quelle est sa véritable mission. Il connait son propre destin et sait que son âme appartient déjà à une sphère différente. Ce passage vers une sphère différente est nouvelle dans la représentation de l'événement. Le choix même de l'assimilation de la Dernière Cène à un rassemblement de fleurs n'est pas du au hasard. Dans les traditions anciennes, l'image du monde idéal est souvent perdu et gagné au jardin d'Eden. Dans l'Evangile de Saint Jean, Marie-Madeleine ne reconnait pas le Christ, elle le prend pour un jardinier. L'histoire du Christ après son arrivée à Jérusalem est présentée par le déploiement des symboles végétaux: les branches du palmier symbolisent l'arrivée triomphale de Jésus à Jérusalem et l'accueil du Christ roi. La grenade égrénée symbolise la crucifixion du Christ et son sang. Le raisin est le symbole de la renaissance spirituelle (ainsi que le symbole du sang du Christ). Les papillons sont le symbole de la résurrection. Ils créent un halo inhabituel autour de la tête du Christ, annonçant la célébration de la résurrection.

eye-of-the-needle.jpg

Eye of the Needle (le Chas d'une Aiguille)

L'aiguille est depuis toujours associée au fil. Le fil est un symbole de la destinée humaine. Les Grecs anciens croyaient que les Moires (divinités du Destin), tissaient les fils de la vie. Leur autorité s'exerçait au-delà de celle des dieux, qui ne pouvaient pas modifier ou éviter ce que les Moires avaient décidé. Les Moires coupaient le fil de la vie ou continuaient à le tisser selon la boule de couleur noire ou blanche qu'une des Moires piochait dans une urne. Dans cette peinture, le fil du destin est représenté dans deux images: le «fil» d'or de la caravane et le "fil" bleu du Fleuve de la Vie. Le "fil" de la caravane, nous conduit vers l'image centrale de la peinture - celle du chameau qui passe par le chas de l'aiguille. Une image frappante, paradoxale, utilisée par Jésus pour condamner les richesses et les biens:

« il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un riche d'entrer au royaume des cieux »

(Évangile de Marc, 10,25, Évangile de Matthieu 19,24, Évangile de Luc 18,25).

Et l'irréalisable est possible grâce à la magie de Vladimir Kush.

musique-du-bois.jpg

Music Of The Woods (Musique des Bois)

En entrant à l'orée du bois, nous entendons le chant des oiseaux, le murmure des arbres, le bruissement de l'herbe, le son d'un pivert qui cogne contre une branche... En flânant dans les bois, le célèbre roi de la valse Johann Strauss a entendu cette musique, et inspiré par elle, a composé ses célèbres Contes de la Forêt Viennoise. La contemplation des paysages merveilleux, et une humeur rêveuse ont créé les images musicales de cette pièce fascinante. Peut-être qu'on peut entendre cette mélodie sur un antique gramophone caché dans un coin du bois. Cet air et beaucoup d'autres ont  été enregistrés par des elfes pour un petit festival des bois. Derrière les arbres et les buissons, invisibles pour nous, les esprits des bois, les gobelins et d'autres tribus se sont installés et  savourent la musique. L'artiste opère de douces transitions de couleurs, passant du carmin au bleu dans le motif festif de la symphonie des bois.

Les oeuvres de Vladimir Kush sont non seulement métaphoriques, symboliques, mais aussi plus qu'esthétiques, ce qui n'est pas toujours le cas chez les artistes symbolistes. C'est pourquoi elles exercent sur le spectateur une attraction magnétique.

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